www.annguillaume.fr annguillaume@hotmail.fr

21.12.11

LABORATOIRE : ART ET ARCHÉOLOGIE : NEVER ENDING OBJECT
à la cité internationale des Arts de Paris, 18 quai de l'hôtel de ville, paris 3ème, dans l'atelier 8306

Un laboratoire de recherche se tiendra durant un an à la Cité internationale des arts de Paris. Son activité aura pour objet l'étude des points de rencontre entre l'art, l'histoire de l'art et l'archéologie. Les participants, sélectionnés pour leur appartenance aux catégories précitées, seront invités à mettre à jour les correspondances qui existent et relient leurs disciplines et le cas échéant à en inventer. L'accent sera porté sur le rôle attribué à la philosophie, en particulier dans ses contributions à l'établissement de la notion d'histoire et à sa participation aux méthodes d'investigation et de création. Des archéologues, des artistes et des historiens ouvriront un espace de réflexion et d'échanges empruntant à la science et à l'art leurs capacités à inventer, à interpréter, à anticiper. Nous créerons un lieu où coexisteront les différents temps liés à l'évolution de la culture matérielle et artistique. Dans un premier temps, l'objet y tiendra lieu de dénominateur commun. Il sera le coeur de nos interrogations et le socle des notions de subjectivité et de survivance d'une forme dans le temps.

Le premier geste artistique fut l'action de ramasser des pierres présentant des analogies avec des figures reconnaissables. Le postulat selon lequel les pierres figures suggèrent que la nature a besoin de se répliquer et de multiplier ses propres images pour pouvoir continuer à créer, nous conduira à interroger les pratiques artistiques sur ce point.
Il existe des figures communes à l'archéologie et à l'art. Nous observerons leurs oscillations à travers le temps, leurs allers et retours, leurs contenus ainsi que leurs implications dans l'histoire de la symbolique.
Nous-nous demanderons en outre si « l'emprunt » pour l'art et « la recherche » pour l'archéologie ne créent pas le symptôme du retour au même ; si l'existence d'un objet, d'une une figure, ne se déploie dans le temps, suivant une courbe sinusoïdale dont chacune des crêtes serait le lieu toujours nouveau de son origine ?

L'objet comme l'a dit A.Leroi-Gourhan a une double nature : il est transmissible et renaissant.
À quoi s'intéresse l'art et à quoi s'occupe l'archéologie ? L'archéologie est-elle rétrospective quand l'art serait prospectif ?

L'archéologue creuse la terre, il trouve du mobilier archéologique, preuve irrévocable que le temps laisse sa trace. Comment s'assurer que cette trace, dans sa catégorie, soit la première ? L'archéologie influe-t-elle sur l'histoire du progrès matériel et quelle représentation du temps cela implique-il ?
Est-ce que la notion de progrès est applicable en matière d'art ?
L'archéologie a mis en avant qu'il arriva que des populations abandonnent le métal au profit de l'os, laissent les couteaux de pierre, pour revenir au bois. Existe-t-il, en art, une période, une oeuvre qui mette en scène une telle mécanique paradoxale ?
Si l'histoire est discontinue, que l'art fait des va et vient dans ces auto-références et que l'archéologie invente du temps grâce à des fragments d'objets, est-il possible d'imaginer qu'une oeuvre d'art puisse être sujet à destruction ? Existe-t-il une oeuvre qui convoquerait le temps, cherchant le devenir ruine ?
L'imaginaire de la ruine traverse l'histoire de l'art par ce qu’elle est le décor propice à la réflexion, qu'elle invoque les passions en général, illustre la rencontre entre l'homme et les signes.
Peut-on dire que l'art est dans sa définition : médiateur d'un temps qui symbolise le passage entre la temporalité et le spacialité ?
De plus, le lieu, sa géographie temporelle, pose également la question de la découverte.
Quelle émotion pour quelle trouvaille ? Est-ce représentable ?
Ces pistes seront autant d'impulsions nous engageant dans l'expérience personnelle de chaque invité en même temps que les racines d'un graphique arborescent dont le dessein est de montrer où et quand l'art et l'archéologie se retrouvent, se ressemblent, s'assemblent.


























Exposition N.E.O 1 : : le 14 janvier 2012 avec : Carine Bazin / Florian Bezu /Guillaume Constantin / Laure Vigna / Julie Genlin /Mathieu Carmona / Yann Desfougères
Alexandra Sà /Cecile Noguès / José Maria Gonzalez / Guilllaume AUbry / Cyril Gauthier / Muriel Patarroni
Marie-jeanne Hoffner / Frédéric Poincelet / Ann Guillaume



















Le champ de dispersion (ou la pomme de terre en robe des champs)
« Le champ de dispersion (ou la pomme de terre en robe des champs) » est un projet qui s’amuse sur le langage et se délecte du jeu de l’apparence. A l’image de son titre, ping-­‐pong à la fois visuel et lexical, l’exposition explore et expérimente les champs de dispersion d’un objet. Roland Barthes dans Communications (n°4), 1964, explique que le champ de dispersion d’un objet se situe dans sa différence marginale ou inessentielle, caractéristique qui compose ses diverses variétés. Dès lors, l’objet peut devenir matière de mutation de sens (dans son discours et dans sa forme), de transformation, de disparition, de travestissement, de perversion. Quelles peuvent être les limites de signifiance d’un objet ? « Le champ de dispersion (ou la pomme de terre en robe des champs) » propose un dialogue des œuvres entre forme et contenu, de glisser spontanément d’une intention à une autre, dans une expérience qui se voudra volontairement accumulative.
Une proposition de Fabienne Bideaud, commissaire d’exposition et historienne de l’art / avec : Cyril Aboucaya / Nicolas Aiello / Pauline Bastard / Julie Béna / Ann Guillaume / Tamara Henderson / Béat Lippert François Thibaut Pencenat Lidwine Prolonge / Lola Reboud






Membres

Fourni par Blogger.